
DMLA : protéger vos yeux commence ici
La DMLA, ou dégénérescence maculaire liée à l’âge, est la première cause de malvoyance chez les personnes de plus de 50 ans en France !
Cette maladie oculaire affecte progressivement la partie centrale de votre vision, appelée macula, essentielle pour lire, conduire ou reconnaître des visages.
Pourtant, la DMLA reste encore peu connue du grand public.
L’objectif de cet article est simple : vous fournir des explications claires pour mieux comprendre la DMLA, ses symptômes, les différences entre ses deux formes, ainsi que les traitements et les gestes de prévention qui existent aujourd’hui.
Parce que comprendre, c’est déjà agir pour protéger votre vision.
1. Qu’est-ce que la DMLA exactement ?
La DMLA, ou dégénérescence maculaire liée à l’âge, est une maladie chronique de la rétine. Elle touche spécifiquement la macula, cette petite zone située au centre de la rétine qui est responsable de votre vision centrale précise.
Quand la macula est affectée par la DMLA, votre capacité à voir clairement au centre de votre champ de vision diminue progressivement. Vous avez alors des difficultés pour réaliser des tâches simples comme lire, conduire ou reconnaître les visages.
Cette maladie existe sous deux formes distinctes, la DMLA sèche (atrophique) et la DMLA humide (exsudative).

2. Les différents types de DMLA : quelles différences ?
La DMLA existe sous deux formes principales : la forme sèche (atrophique) et la forme humide (exsudative). Même si leurs évolutions diffèrent, elles sont étroitement liées, et il est important de bien comprendre leur mécanisme pour mieux les traiter.
La DMLA sèche (atrophique)
La DMLA sèche est la forme initiale de la maladie. Elle représente environ 80 % des cas diagnostiqués et se caractérise par :
- Une évolution lente et progressive, souvent sur plusieurs années, voire décennies.
- Des symptômes subtils au début : légère baisse d’acuité visuelle, besoin accru de luminosité pour lire.
- Une cause liée au vieillissement naturel des cellules de la macula qui se détériorent progressivement.
La DMLA humide (exsudative)
La DMLA humide constitue une aggravation de la forme sèche. Autrement dit, toute personne atteinte de DMLA humide souffre obligatoirement, au préalable, de la DMLA sèche. Cette évolution survient lorsque des vaisseaux sanguins anormaux se forment sous la rétine.
Ses caractéristiques principales sont :
- Une progression rapide et brutale, entraînant une perte soudaine de vision centrale.
- Des symptômes sévères et évidents : distorsion marquée des lignes droites, apparition rapide d’une tache centrale sombre ou floue.
- Nécessité absolue d’une prise en charge immédiate pour éviter des dégâts irréversibles sur votre vision.
Il est crucial de comprendre qu’avoir une DMLA humide signifie également traiter activement la forme sèche sous-jacente, afin de limiter l’évolution globale de la maladie et préserver au maximum votre autonomie visuelle.

3. Symptômes : comment savoir si je suis concerné ?
La DMLA peut être difficile à détecter au début, car ses symptômes s’installent souvent lentement et discrètement.
La DMLA cause :
- Baisse de l’acuité visuelle
- Métamorphopsies
- scotomes
- Diminution des contrastes
- Gène en vision nocturne

Concrètement, voici quelques signes auxquels être attentif :
- Vision centrale floue : vous avez du mal à lire, à écrire ou à effectuer des activités de précision.
- Distorsion des lignes droites : les lignes habituellement droites (comme les encadrements de portes ou les lignes d’un texte) vous semblent déformées.
- Taches sombres : apparition de zones sombres ou de taches au centre de votre champ visuel.
- Difficulté à reconnaître les visages : vous avez besoin de vous rapprocher davantage pour identifier quelqu’un.
Un dépistage précoce fait une énorme différence. Nous avons rencontré dans nos cabinets de nombreux patients dont, Sophie, 55 ans, qui a consulté dès les premiers signes de vision floue. Grâce à cela, elle suit un traitement qui ralentit efficacement l’évolution de sa DMLA.
À l’inverse, Marc, qui a ignoré les premiers symptômes, a subi une perte irréversible d’une partie de sa vision.
4. Facteurs de risque et personnes concernées
Certaines personnes sont plus exposées à la DMLA que d’autres. Voici les principaux facteurs de risque :
- Sexe : le femmes sont plus touchées
- Âge : la maladie touche majoritairement les personnes de plus de 50 ans.
- Hérédité : Il y a 4 fois plus de risque si un membre de la famille est atteint de DMLA. Principalement si les gènes atteints sont CF et ARMS 2
- Tabac : le tabac accélère significativement le vieillissement de la rétine et multiplie par 2 le risque de développer une DMLA. Ce risque augmente avec le nombre de paquet de cigarettes par jour. Le bénéfice de l’arrêt de tabac ne se fait ressentir que 10 ans après l’arrêt.

- Alimentation déséquilibrée : une alimentation pauvre en antioxydants (fruits, légumes, poissons) favorise l’apparition de la DMLA. Des aliments sont utiles pour la préventions de la DMLA :
- Acides gras (Oméga 3)
- Caroténoïdes (le chou Kale en est très riche)
- Vitamines C et E
- Oligo-éléments (Zinc et Cuivre)
- Acides gras (Oméga 3)
- Obésité (et en particulier si il y a un surplus de graisse abdominale)
- Le manque d’activité physique
- Soleil : les rayons UV nocifs seraient un facteur aggravant de la DMLA
En France, près de 1 500 000 personnes souffrent de DMLA, avec environ 25 % des plus de 75 ans concernés. Ces chiffres rappellent l’importance d’être attentif dès la cinquantaine.
5. Comment est diagnostiquée la DMLA ?
Un diagnostic précis repose sur trois examens essentiels réalisés par un ophtalmologiste :
- Examen du fond d’œil : permet de visualiser l’état de votre macula et d’identifier rapidement les lésions éventuelles.
- Tomographie par Cohérence Optique (OCT) : examen rapide et indolore qui fournit une image détaillée de votre rétine, aidant à détecter les premiers signes de la maladie.
- Angiographie rétinienne : injection d’un produit colorant permettant de visualiser précisément les vaisseaux sanguins de votre rétine et d’identifier la DMLA humide.
Consulter régulièrement après 50 ans (au moins une fois par an) permet de détecter très tôt la maladie et d’adopter rapidement un traitement efficace.
6. Quels traitements existent aujourd’hui pour la DMLA ?
Les traitements diffèrent selon le type de DMLA diagnostiquée.
Traitement de la DMLA sèche
- Suivi régulier : visites régulières chez l’ophtalmologiste pour surveiller l’évolution.
- Suppléments vitaminiques : compléments alimentaires spécifiques, riches en antioxydants et zinc, pour ralentir l’évolution.
- La Photobiomodulation VALEDA : permet d’améliorer l’acuité visuelle et la vision des contrastes. Disponible dans le centre Ophtacenter de Nîmes.
Traitement de la DMLA humide
- Injections intraoculaires (anti-VEGF) : ce traitement indolore et rapide consiste à injecter un produit dans l’œil pour stopper la croissance des vaisseaux sanguins anormaux.
- Suivi rapproché : contrôles fréquents chez votre spécialiste pour ajuster le traitement en fonction de votre réponse.
Dans tous les cas, débuter un traitement dès les premiers signes est capital pour préserver un maximum votre vision.
7. Quels sont les risques si la DMLA n’est pas traitée ?
Sans prise en charge adéquate, la DMLA peut entraîner :
- Une perte progressive et irréversible de la vision centrale : vous empêchant à terme de lire, ⁷conduire ou identifier clairement vos proches.
- Un impact important sur votre autonomie et votre qualité de vie : difficulté à effectuer des tâches du quotidien.
- Des complications psychologiques ou sociales : risques accrus de solitude, dépression et isolement.
C’est pourquoi le diagnostic et le traitement précoces sont essentiels.
8. Comment prévenir efficacement la DMLA ?
La prévention de la DMLA repose avant tout sur des habitudes de vie simples mais essentielles, qui protègent durablement votre vue :

1. Une alimentation protectrice pour vos yeux :
Privilégiez des aliments riches en antioxydants, vitamines et oméga-3, qui protègent vos cellules rétiniennes :
- Agrumes, persil, kiwi, riches, fruits rouges (myrtilles, framboises), riches en vitamine C.
- Légumes verts à feuilles (épinards, chou frisé, chou kale), sources précieuses de lutéine.
- Poissons gras (saumon, sardine, maquereau), riches en oméga-3.
- Fruits de mer, Foie de veau, graines de sésame, Noix de cajou, Amandes, Champignons Shitaké, Cacao, Chocolat noir, Lentilles riches en Zinc et Cuivre
- Huiles végétales, épinards, blettes, avocats, riches en vitamines E
2. Arrêtez définitivement de fumer :
Le tabac multiplie fortement les risques de DMLA. Arrêter de fumer réduit rapidement ces risques et protège vos yeux à long terme. En cas de difficultés, sollicitez une aide auprès d’un professionnel de santé.
3. Protégez systématiquement vos yeux des UV :
L’exposition prolongée aux UV abîme les cellules de la rétine. Utilisez quotidiennement des lunettes de soleil adaptées (norme CE, filtre UV 100%).
4. Consultez régulièrement votre ophtalmologiste :
Un examen annuel dès l’âge de 50 ans permet de détecter très tôt la DMLA ou d’autres maladies oculaires.
Exemple concret : une journée-type pour préserver vos yeux
- Petit-déjeuner : yaourt avec des fruits rouges frais, riche en vitamines et antioxydants.
- Déjeuner : salade d’épinards et saumon, apportant lutéine et oméga-3.
- Sorties : portez toujours vos lunettes solaires anti-UV.
- Soirée : légumes verts vapeur ou soupe de légumes riches en vitamines, pour terminer la journée avec un apport d’antioxydants essentiels.
Attention, il est important de noter que les recommandations nutritionnelles dépendent du stade de la maladie:
- Formes précoces – Conseils nutritionnels
- Formes débutantes – Conseils nutritionnels + éventuellement compléments alimentaires faiblement dosés
- Formes évoluées – Supplémentation très dosée
9. Vivre au quotidien avec la DMLA
Même avec un diagnostic de DMLA, vous pouvez maintenir une bonne autonomie grâce à l’accompagnement de professionnels spécialisés :
L’orthoptiste spécialiste en basse vision :
Il vous propose des séances de rééducation visuelle personnalisées afin d’exploiter au mieux votre vision restante :
- Apprendre à mieux utiliser votre vision périphérique.
- Utiliser efficacement des outils comme les filtres optiques et aides techniques visuelles.
L’ergothérapeute :
Il adapte votre domicile et vos habitudes quotidiennes pour compenser la perte de vision :
- Installer un éclairage adapté (lampes à lumière blanche, éclairage puissant sans éblouissement).
- Marquer les objets essentiels avec des repères visuels simples (contrastes, autocollants colorés).
- Vous guider dans l’utilisation d’outils facilitant le quotidien, comme des appareils électroniques adaptés (loupes numériques, montres parlantes, téléphones adaptés).
Autres professionnels utiles :
- Opticiens spécialisés en basse vision : pour vous conseiller sur des équipements adaptés (verres grossissants, filtres anti-éblouissement).
- Psychologues spécialisés : pour un soutien émotionnel face à la maladie et à ses conséquences sur votre vie sociale et professionnelle.
- Associations d’aide à la malvoyance : elles proposent écoute, conseils pratiques, ateliers et rencontres.

Grâce à ces spécialistes, vivre avec la DMLA devient plus facile et plus confortable.
En France, il existe 3 centres qui proposent de la rééducation pour malvoyants en interne. L’ARAMAV à Nîmes est un centre réputé avec une prise en charge complète et personnalisée. Voici comment cela se déroule :
- Soumettre un dossier d’admission complet. Vous recevrez tous les renseignements et les documents à remettre en contactant leur secrétariat. Une fois votre dossier étudié, si vous entrez dans les critères d’admission vous recevrez une notification d’acceptation du dossier. Il y aura ensuite un délai d’attente d’environ 11 mois avant de recevoir votre invitation pour la journée de tests.
- Journée de tests préalable : Une évaluation approfondie permet de concevoir un programme de rééducation totalement adapté à votre situation personnelle.
- Prise en charge adaptée : Vous êtes accompagné soit en interne lorsque vous vivez à moins d’1h du centre (séjour sur place) soit en externe (rendez-vous réguliers).
- Approche globale et multidisciplinaire : Le programme inclut des aspects médicaux, fonctionnels mais aussi psychologiques. La perte de vision peut être vécue comme un véritable deuil : un soutien psychologique adapté vous est donc proposé tout au long de votre parcours. Le séjour peut durer de 2 à 6 mois selon vos besoins.
- Technologies innovantes et exercices ludiques : L’ARAMAV utilise activement l’intelligence artificielle, la réalité virtuelle et les nouvelles technologies. Des exercices concrets et motivants permettent d’améliorer vos capacités visuelles et facilitent votre quotidien.
Le but ultime de ce centre est clair : vous offrir tous les outils nécessaires pour retrouver autonomie et plaisir de vivre au quotidien, malgré la maladie.
Ce qu’il faut retenir sur la DMLA
La DMLA est une maladie courante qui impacte profondément la qualité de vie. Mais vous pouvez agir efficacement pour préserver votre autonomie :
- Soyez vigilant dès 50 ans : identifiez rapidement les premiers signes.
- Adoptez une hygiène de vie protectrice : alimentation saine, arrêt du tabac, protection contre les UV.
- Faites-vous accompagner : orthoptistes, ergothérapeutes, opticiens et associations spécialisées sont là pour vous aider concrètement au quotidien.
Ne laissez pas la DMLA dicter votre avenir. Prenez rendez-vous dès maintenant avec votre ophtalmologiste pour réaliser un bilan complet ou organiser un suivi régulier.
Votre vision est votre plus précieuse alliée : protégez-la chaque jour !